vendredi 24 avril 2009

Locataire14, le blog

Un autre blog essaye de s'exprimer contre la loi Boutin :

avec en conclusion : Il ne suffit pas de faire appel au bon sens très théorique des élus. Il faut aussi et surtout faire attention à ne pas voter pour n'importe qui...

Celui qui trinque, c'est toujours le locataire !

Lu sur le site des "Henriettes", sur l'art et la manière d'annoncer les surloyers "par téléphone" dans le logement social... et de faire payer la rétroactivité de plusieurs mois en "une fois"...

dimanche 19 avril 2009

Déception et amertume


En préambule, je souhaite saluer votre honnêteté intellectuelle tandis que vous laissez loyalement s’exprimer sur votre blog des idées pas forcément favorables à vos récentes décisions.
Dès lors, il ne me paraît pas inutile de vous éclairer, comme d’autres l’ont fait ici avant moi, sur les conséquences de votre loi sur une famille très typiquement moyenne.

J’ai 53 ans, mon épouse 52 ans et notre fils 23 ans, vient déterminer ses études, et demeure avec nous dans le petit trois pièces que nous occupons au sein d’un quartier de Paris dont nous sommes tous trois natifs.

Il y a une vingtaine d’années, ce logement nous fut attribué par l’intermédiaire du 1% patronal.
Dès lors, nous nous étions inscrits dans l’idée que nous pourrions rester là jusqu’à la fin de nos jours, aucune raison contraire n’étant de nous connue,puisque cela paraissait relever du reste de la convention passée entre lepropriétaire et l’entreprise qui nous emploie.

Nous avons travaillé, beaucoup, pour tenter de nous élever socialement et,ce faisant, au fil du temps nos revenus ont évidemment progressé.
Ainsi, il fut un jour où nous avons commencé à payer un surloyer dont nous n’avons jamais discuté la légitimité du fait de son caractère raisonnable.

Durant toutes ces années, nous avons réussi tout d’abord à remonter une situation sociale difficile, puis nous nous sommes attelés à améliorer notre habitat en le meublant plus confortablement et en y faisant pratiquer quelques travaux tandis que nous pensions pérenne notre installation dans les lieux.

Surtout, et nous n’en sommes pas peu fiers, nous avons pu offrir à notre fils les études qu’en notre temps, enfants d’ouvriers, nous n’avions pu suivre.
Il y a peu, nous envisagions même de concrétiser le rêve de notre vie, plus précisément l’achat d’un petit bien immobilier en province en complétant d’un crédit le modeste pécule dont nous disposons après avoir lentement économisé, euro après euro.

Et puis………….votre loi……………..

Dans l’immédiat, notre fils habitant encore avec nous, le surloyer fortement majoré (250€) qui vient de nous être signifié reste en ce qui nous concerne dans les limites de l’acceptable.
Par contre, dès qu’il quittera le domicile familial, ce surloyer deviendra plus que dissuasif et nous étranglera littéralement.

Il est tellement exagéré, comme la brutalité des mesures qui l’accompagnent qui ne prévoyaient même pas dans un premier temps la notion de prix du marché, que je le qualifierais d’haineux.
C’est en tout cas ainsi qu’il est vécu par les français moyens que nous sommes, cochons de payeurs, comme toujours. Y sommes nous pour quelque chose si nos représentants politiques n’ont pas géré le problème du logement comme il se devait ?

D’autres mesures ne pouvaient-elles être envisagées comme celle qui semblait à l’étude il fut un temps et qui visait, dans le droit fil de la volonté de notre Président, à favoriser l’accession à la propriété par la vente des logements sociaux à leurs occupants ?

Voilà une mesure positive qui aurait à la fois dégagé des fonds pour la construction en répondant à l’aspiration d’un grand nombre.

Jacques

samedi 18 avril 2009

Surloyer : Boutin ghettoïse!

Lu sur le Blog de Stephane Gatignon, Maire de Sevran et Conseiller general de Seine Saint Denis (93) :

" Voilà une réforme dont personne ne parle, alors même qu’elle a des conséquences dramatiques sur la vie de nos villes.

Le surloyer consistait jusqu’à présent à faire payer aux occupants d’un logement HLM un supplément à leur loyer, si leurs revenus excèdent un certain seuil.
Cette mesure vient d’être amplifiée par la loi Boutin, puisqu'elle abaisse encore les seuils! Mécaniquement, beaucoup de gens aux revenus moyens se retrouvent donc aujourd'hui priés de faire leurs bagages!
C’est tout simplement une catastrophe, car c’est un vecteur essentiel de la mixité dans les quartiers, et souvent même dans les centres-villes de communes de banlieue.

Quand j’étais jeune, j’ai vu lors de la première loi en la matière mon quartier d’Argenteuil se vider de ses cadres, fonctionnaires, et autres habitants des classes moyennes. La ghettoïsation a fait un grand pas en avant.

Cette fois, on la prolonge, on la structure. On laisse les pauvres avec les pauvres, tout simplement.L’argument en faveur de cette suppression est ridicule.
Ces gens occuperaient des logements qu’ils ne méritent pas, puisque leurs revenus leur permettraient d’aller trouver mieux ailleurs.

En leur demandant de quitter les lieux, la ministre entend donc favoriser les plus modestes, en mal de logement. Et donc occulter complètement le cœur du débat : le manque de logement en France, qui restent à construire !

Alors même que cela pourrait être un axe majeur du plan de relance…beau gâchis. En attendant, la principale menace concerne le pays tout entier, ou presque. Le problème est tout simplement ce qu’on veut faire de la ville.

Pour « faire » la ville, on ne peut se passer d’une mixité sociale, pilier de la vie en commun. Sans elle, on s’apprête à enfermer chacun dans les limites de son propre groupe social, avec ses semblables.

Finalement on va dans le même sens que les plus riches, qui cultivent de plus en plus l’entre-soi, en choisissant d’habiter dans les quartiers peuplés de cadres supérieurs, et contournent pour ce faire la carte scolaire notamment. En fait, on est tout simplement en train de structurer la ville française, et donc la société toute entière, sur le modèle néo-libéral du chacun pour soi, chacun chez soi. "


Le blog de Stéphane Gatignon

mardi 7 avril 2009

Vos enfants partent, décampez aussi !!

Toujours des témoignages de " nantis " sur le site de Mme Boutin :

" Madame,
je suis seule et j'habite un F4 depuis que mes 2 enfants sont parties se marier. ..

Si votre loi passe cela voudrait dire que je devrais quitter mon logement que j'ai amélioré et mis à mon goût pour pouvoir en profiter à la retraite.

L'objectif de ma vie c'était d'avoir un logement à mon gout, je ne suis jamais partie en vacance, je n'ai jamais fait aucun frais, j'ai toujours vécu très modestement mais tout passait dans l'amélioration de mon habitat car je savais qu'avec 850€ mensuel de retraite, je ne pourrait plus rien faire..

Il n'a jamais été question à aucun moment de nous déloger, un logement hlm si on était bon payeur restez notre logement jusqu'au bout. Mes parents vivent depuis 60 ans dans un hlm et aujourd'hui il profite de ce qu'ils ont fait toute leur vie pour améliorer leur confort.

Si on nous avez dit cela , c'est sur que personnellement j'aurais mis mon argent ailleurs ou de côté pour emménager un autre logement.

J'ai connu de très difficile période chômage, mes filles que j'ai élévé seule etc...mais j'ai toujours payé mon loyer rubis sur l'ongle, quitte à aller manger avec des bons et des colis alimentaires .

Je tenais plus que tout à garder la seule chose qui me procure le plus de bonheur et qui me rassure.

Depuis 2 ans ou je suis à la retraite , j'ai refait tout mon installation électrique qui m'avait été refusé par les HLM car m'ont ils dit " c'est à votre charge "cela a impliqué (beaucoup de privation et d'économie) j'ai refait tout les sols et tous mes murs pour y vivre heureuse et tranquille à la retraite ...

...De plus , je n'ai pas que 850€ pour vivre et personne pour un éventuel déménagement mes enfants sont très occupés.... "

Barbara


allez, allez, circulez, mobilité !!!

Surloyer-expulsion

Toujours sur le site de Mme Boutin

" Madame le Ministre,

Je n'ai rien à redire sur l'esprit de la loi votée qui envisage que les foyers ayant eu droit à un logement social mais qui gagnent aujourd'hui correctement leur vie laisse leur place. En revanche, je trouve les modalités d'application de cette loi complètement irresponsables quand aux conséquences que cela va entraîner dans le budget des foyers concernés et irrespectueuses de ces mêmes foyers qui, pour certains depuis 30 ans, n'ont jamais failli au paiement de leur loyer.

En ce qui nous concerne, nous avons appris le 26 décembre dernier que le montant de notre loyer + surloyer allait augmenter de 120 % ! et cela dès janvier 2009 ! Nous ne pourrons pas payer la somme qui nous est demandée sans mettre notre budget en déséquilibre. et nous mettre donc en difficulté financière.

Qui peut sans difficulté payer 2100 euros de loyer au lieu de 800 en étant averti 15 jours avant de payer !!!??? Des privilégiés dont je ne fais pas partie...

Des familles vont basculer du jour au lendemain dans des difficultés financières et des situations de contentieux. Qui paiera leurs découverts financiers pour celles qui ont opté pour un paiement de leur loyer par prélèvement bancaire ?

Quelle solution pouvez-vous apporter pour pallier le manque de réalisme du décret d'application de la loi qui n'a prévu ni progressivité financière ni échelonnement dans le temps ?

Nous sommes impatients de lire les solutions que vous pouvez nous apporter sur ce problème.

Veuillez agréer, Madame le Ministre, ma considération distinguée..."

Anita H

lundi 6 avril 2009

Programmer l'exclusion des logements sociaux ?

Lu sur le site de Mme Boutin, dans les commentaires :

" ... Quelles alternatives s'offrent aux petites classes moyennes dont vous avez programmé l'exclusion des logements sociaux ? Demeurer s'il est possible dans le secteur social et payer un loyer d'un montant devenant rapidement prohibitif eu égard aux ressources réelles dont disposent les foyers les plus modestes et au faible niveau le plus souvent de prestations délivrées par le bailleur social, payer un loyer d'un montant plus prohibitif encore dans le secteur privé où la modération n'est pas de mise, s'endetter pour de longues années en formant le projet d'une accession à la propriété devenue souvent inaccessible en raison de la progression des prix, ou se résoudre à louer un logement très éloigné de son lieu de travail, là où les loyers sont moins chers ?

... Où est la cohérence dans tout cela ? Où sont les mesures d'accompagnement telles qu'un transfert vers des logements de type intermédiaire lorsque l'on apprend que pour Paris, 5% seulement des 110.000 demandes de logements présentées tous secteurs conventionnés confondus, sont satisfaites ? ...

Dans un contexte de crise économique et sociale, assombri par des perspectives très incertaines, des menaces sur l’emploi, sur le pouvoir d’achat, sur l’épargne des particuliers, vous défendez un projet qui suscite peu d’espoir et qui soulève beaucoup de mécontentement. Voilà ce qui s’appelle être à contre courant !

Il serait de sage politique de faire preuve de modération vis-à-vis des occupants des logements sociaux qui relèvent des catégories « intermédiaires » et notamment à l’égard des plus modestes d’entre eux.... "

Christian B.

Lire la suite juste là

Mme Boutin, avez-vous oublié les familles ?

Encore un témoignage, sur le site de Mme Boutin, sur les dégâts collatéraux de sa fameuse LOI de SURTAXE et d'EXPULSION programmée :

" Madame le ministre,

J'ai pu par le passé, constater que vous étiez soucieuse de protéger les publics fragiles. Les familles mono parentales - dont le chef de famille est le plus souvent une femme et dont la fragilité financière est presque toujours très délicate - en font partie.

Je fais partie de ces femmes qui élèvent seule leurs enfants avec toutes les difficultés financières qui en découlent...

Aujourd'hui, en étudiant de près votre projet de loi logement je réalise que si actuellement je suis largement à l'abri d'une expulsion de mon logement (je suis de plus de 20% en deçà des plafonds), il n'en sera pas de même dès que mes enfants n' habiteront plus avec moi : je dépasserai alors - suite à la baisse de 10% du montant des plafonds - de 20% ces mêmes plafonds et aurait obligatoirement à payer un surloyer prohibitif, alors même que - comme nombre de parents je serai seule à pouvoir aider financièrement mes enfants.

Bien sûr, à ma retraite je serai - très largement ! - revenue dans les plafonds..mais je ne serai plus, alors, dans mon logement HLM, les nouveaux surloyers appliqués, auront empêché que je puisse me maintenir dans mon logement.

Assumer seul(e), un ou des enfants laisse exsangue sur le plan financier - notamment quand, comme c'est mon cas, aucune pension n'est perçue. Je n'aurai pu - comme d'autres couples le font - épargner en vue d'être propriétaire ou de préparer mes vieux jours : il y a peu, cette perspective ne se présentait pas à moi comme quelque chose d'effrayant, car je croyais être assurée de vivre ma retraite dans un logement au loyer décent.

Ce n'est plus le cas aujourd'hui et je ne saurai vous décrire l'angoisse qui est la mienne quand je pense à ce que seront mes finances lorsque j'atteindrai l'âge de la retraite (qui sera en outre grevée des 3 ans de congé parental que j'avais pris à la naissance de mon enfant, comme nombre de mères).... "

signé Antoinette

La suite juste là...

Lu sur le site de la CLCV


Plus d'informations sur les SURLOYERS et les hausses constatées en 2008 des loyers HLM.


Le détail de la position de la CLCV : " ... la CLCV se mobilise contre la précarisation des locataires et l'atteinte à la mixité sociale ..."


Loi BOUTIN : " un projet de loi pour le logement bien peu mobilisateur "

La CLCV s'engage au coté des locataires

La CLCV , Association nationale des usagers et consommateurs soutient la cause des locataires inquiets par les dégâts de la Loi Boutin et lance un plan de mobilisation.

Voir leur article :
" Quand le logement social est malade,
le gouvernement casse le thermomètre "

" Arrêter la désinformation ! A en croire nos dirigeants, les HLM seraient peuplés de riches qui n'auraient rien à y faire...."

La suite en cliquant juste là

mercredi 1 avril 2009

Loi injuste et inhumaine

Un commentaire sur le site de Mme Boutin :

" Loi injuste et inhumaine ! oui, c'est vrai ! "

" je rejoins totalement les commentaires de F. C ci-dessus. J'ai élevé seule et sans aucune aide deux enfants, j'ai fait en sorte de n' avoir à dépendre d'aucune aide de l'état. Je travaille dur depuis 40 ans dont 20 ans pour les élever de mon mieux.

J'ai obtenu mon logement HLM grâce au 1% logement après bien des années d'attente. Aujourd'hui, mes fils sont grands et débutent leur vie active, ils ne sont donc plus à ma charge en théorie, mais je continue à les aider financièrement et à payer leurs prêts étudiants dont l'un ne vient à échéance qu'en 2011....

Bien sûr mes revenus se sont améliorés, c'est normal après 20 ans de loyaux service auprès de mon employeur ! Mon appartement je l'ai bichonné, repeint, j'y ai fait des travaux peu à peu en fonction de mes moyens, c'est mon havre de paix après une journée bien remplie, le lieu où je me ressource où j'apaise ma fatigue.... et on veut me l'enlever alors que j'ai toujours payer religieusement mes loyers et mes impôts !!

Etre honnête et travailleur ne paye-t-il plus de nos jours, il faudrait être fainéant et assisté ? non je ne peux pas le croire, je porte la France en plus haute estime, elle ne donnera pas une telle image à nos voisins....

J'espère de tout coeur que madame la Ministre va revoir ses "critères " avant de faire voter une loi totalement inhumaine et injuste... certains méritent certainement de quitter ces logements mais les honnêtes gens qui arrivent aux portes de la retraite après 40 ans de dur labeur, qu'on les respecte et qu'on les laisse vieillir en paix !

Réfléchissez-y madame la Ministre... et merci en particulier au nom de toutes les femmes qui ont affronté seules la vie avec courage et détermination afin d'élever dignement leurs enfants !!!!! "

écrit par Tanga

Voir également juste là

Un député contre la remise en cause du droit au maintien

Un député qui s'exprime d'une certaine façon contre la remise en cause du droit au maintien :

Prise de position sur le site de Martine Billard Députée sur Paris (1,2,3,4 arrdt)

" ... Vous remettez en cause le droit au maintien en logement social de façon autoritaire, en opposant les classes moyennes aux plus démunis, qui sont sur liste d’attente. Certes, dans certaines situations, il est légitime de vouloir remédier à la sous-occupation de certains appartements – je pense aux cas typiques des foyers où les enfants ont quitté le domicile familial en atteignant l’âge adulte – mais, pour cela, il faut organiser les procédures d’échanges volontaires de façon plus efficace. Car en l’absence de régulation des prix dans le parc privé, voire du blocage temporaire de trois ans des loyers comme les députés Verts le proposent par amendement, vous faites un mauvais coup aux locataires du parc social en organisant leur expulsion. C’est aussi un coup porté à la mixité sociale des quartiers HLM ... "

janv. 2oo9

Déloger Pierre pour loger Paul

Extrait sur le site du PCF

" Déshabiller Pierre pour habiller Paul, version brique et béton : voilà la dernière trouvaille de Sarkozy pour mettre fin à la crise du logement en France. De dangereux spéculateurs se cacheraient aujourd’hui dans les étages de nos HLM de banlieues.

Des gens qui, par exemple, au soir d’une vie de labeur, auraient accumulé un magot tel qu’ils exploseraient les plafonds des ressources donnant droit à un logement social et l’occuperaient donc indûment. Des gens sans scrupules qui paient chaque mois leur loyer, depuis des dizaines d’années, pour un modeste appartement dans un quartier où ils ont tissé leur réseau de relations... Leur vie est là.

Mais l’ex maire de Neuilly est vigilant : ces locataires occupent des logements qui devraient revenir à plus pauvres qu’eux. Tous les trois ans, la situation des habitants des tours et barres sera passée au crible pour débusquer les abus. Après le travail précaire, le logis précaire.

Fidèle à sa tactique de toujours, Sarkozy oppose entre eux les moins bien lotis : mal-logés et personnes en attente, interminable, de logements contre locataires de HLM. »Hypocrisie » disent les communistes. Légèreté, duplicité aussi.

Les statistiques du mouvement HLM sont nettes : la proportion des ménages à l’aise financièrement dans le logement social ne cesse de baisser ; la paupérisation de la population dans les cités progresse à grands pas.

Les quelques abus montés en épingle régulièrement pour légitimer cette politique ne représente qu’une goutte d’eau alors que les offices sont noyés sous les dossiers de 1,3 million de demandeurs de logement.

La volonté présidentielle de provoquer le départ de leur HLM des « nantis » ne fera qu’accélérer la ghettoïsation de certaines cités. Une perspective qui inquiète les bailleurs sociaux : leur souci de préserver la mixité sociale dans les quartiers est battu en brèche par cette initiative.

Et une fois dehors, poussés par des surloyers dissuasifs, les ex-locataires « trop riches » auront-ils alors les moyens de se loger quand les prix de l’immobilier ont atteint des sommets ? ... "

HLM, le scandale de nantis qui abusent!

Le point du vue du Mouvement Démocrate (Bayrou) :

HLM, le scandale de nantis

qui abusent!

Extrait d'une chronique exprimée juste là

"... Le brillant Nicolas Sarkozy trouve anomal que des logements HLM restent attribués à des personnes dont les revenus ont augmentés, voire sont restés jusqu’au bout de leur vie dans le dit logement....
... quand on regarde de plus près, cette situation est d’une part, assez peu fréquente (5 à 10 %) et d’autre part, touche une population dont les revenus évoluent jusqu'à 2.5 fois le SMIC en fin de carrière, pour rechuter de 1.7 fois le SMIC arrivé en retraite… bref d'insupportables retraités nantis !

Comme dit si bien Emmanuel Todd « les petits privilèges, de petits gens »

Une population de petits retraités dont le seul luxe va rester de vivre dans leur quartier, avec leurs repaires, leurs fréquentations, son épicier, son boulanger, et de recevoir une à deux fois par ans leurs enfants (quand ils pensent à venir) dans le 4 pièces devenu trop grand,certes, mais surtout trop vide une fois le conjoint disparu.

C’est vrai, quoi! on devrait virer la grand-mère dans un 2 pièces en périphérie, voire dans un mouroir... "

Remise en cause du droit au maintien !

Sur le site du POI (Parti ouvrier indépendant) un commentaire sur l'article 20 de la loi Boutin.

Extrait de l'article :

Article 20.
Le droit au maintien dans les lieux
remis en cause
:

" 600 000 familles menacées L’article 20 porte sur « la mobilité dans le parc de logements HLM ». Pour la sénatrice Brigitte Bout (UMP), « la sous-occupation doit devenir une exception (…) : le départ du dernier enfant du foyer familial doit entraîner (…) le déménagement des parents vers un logement plus petit ». (sic !)

En organisant la pénurie de logements sociaux, le gouvernement pousse maintenant à opposer les locataires entre eux : jeunes à famille nombreuse contre plus âgés.

Dans le débat du Sénat, Jean- Pierre Godefroy, député PS, a dénoncé cette mesure dans les termes suivants :

« Il s’agit en effet de faire quitter à des personnes déjà âgées un lieu peuplé des souvenirs de toute une vie et de les faire emménager dans un appartement plus petit, qui les forcera peut-être à se séparer des meubles qui les entourent. La plupart du temps, le départ de l’appartement signifie aussi le départ du quartier auquel on est attaché, où l’on a ses habitudes et ses amis. »

Fort juste. Mais d’où vient cette mesure ?

Le sénateur UMP Dallier l’a très clairement explicité : « Un nombre important des dispositions proposées s’inspirent des conclusions de la révision générale des politiques publiques (RGPP). C’est le cas de la rénovation du 1 % logement (1), de la mobilisation des organismes HLM au moyen d’un conventionnement avec l’Etat, comme des mesures visant à développer la mobilité au sein du parc HLM. »

La remise en cause du droit au maintien dans les lieux pour des centaines de milliers de familles a bien pour origine la RGPP mise au point par Fillon et Sarkozy pour « réduire les déficits publics », comme l’exige le pacte de stabilité de l’Union européenne.

Pourquoi ne pas le dire ? (1) Il s’agit de l’article 3, où le gouvernement décide de ponctionner le salaire différé du 1 % logement pour l’affecter à des crédits relevant antérieurement du budget de l’Etat. "

Lire également cet article.