mercredi 15 juillet 2009

M Apparu solidaire de la loi BOUTIN ???

M. Benoist Apparu, nouveau secrétaire d’État chargé du logement et de l’urbanisme semble assez solidaire de la LOI BOUTIN et des règles de SURLOYERS improvisées par quelques technocrates...

Lors des débats à l'assemblée , le 30 JUIN dernier, la question suivante lui a été posée concernant les SURLOYERS dans le logement social :

M. le président. La parole est à M. François Asensi, pour le groupe de la Gauche démocrate et républicaine.

" M. François Asensi. Monsieur le Premier ministre, « l’État s’est progressivement effacé au profit du marché et s’est privé des principaux moyens dont il disposait », dans le domaine du logement social. Ce constat sévère est celui du Conseil d’État. Qui pourra nier le désengagement de l’État, avec une baisse de 7 % des crédits pour 2009, parachevée par la suppression du poste de ministre du logement ?

Plus grave encore :
la loi Boutin porte atteinte au principe républicain fondamental de mixité sociale. Avec la baisse des plafonds de ressources en 2010, les familles aux revenus modestes mais suffisants pour vivre seront étranglées par des surloyers de plusieurs centaines d’euros. Des familles implantées depuis des décennies sont contraintes de quitter leurs appartements HLM, sans aucune garantie de relogement.

Vous chassez ainsi la mémoire de ces quartiers populaires ; vous expulsez des leaders de réseaux citoyens et associatifs qui prenaient en charge la vie sociale de ces quartiers et en assuraient la cohésion.
Les débats autour du Grand Paris et d’une nouvelle urbanité ont pourtant forgé un consensus pour combattre la spécialisation des territoires, et pour réduire la fracture entre des zones de grande richesse et les zones de relégation sociale. Comment accepter que votre politique aille à rebours ?

Votre gouvernement invoque à nouveau le « modèle social français », mais en spécialisant des
quartiers pour les plus démunis, il condamne des territoires à être des ghettos de la misère et renforce tous les communautarismes.

Monsieur le Premier ministre, devant une crise financière qui fragilise les solidarités et la cohésion sociale des quartiers populaires, je vous demande de supprimer les surloyers et d’interrompre cette logique d’apartheid social. "
(Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)


LA REPONSE

M. le président. La parole est M. Benoist Apparu, secrétaire d’État chargé du logement et de l’urbanisme.

M. Benoist Apparu, secrétaire d’État. " Monsieur Asensi, la loi Boutin a créé le surloyer, qui est précisément un outil pour nous permettre de répondre à votre attente de mixité sociale.

En effet, aujourd’hui, nous n’avons pas cette mixité dans les logements HLM parce que
nous n’arrivons pas à créer assez de logement HLM pour permettre à l’ensemble des populations d’y entrer.
M. Marc Dolez. "C’est faux !"
M. Pierre Gosnat. "Respectez donc la loi SRU ! "

M. Benoist Apparu, secrétaire d’État. "Je vous précise, tout d’abord, que le surloyer est limité : nous ne pourrons pas percevoir plus de 25 % de la rémunération du locataire en ajoutant le surloyer. " "Ensuite, il nous permettra, demain, de disposer de moyens supplémentaires à destination des HLM pour construire plus et donc loger plus de Français. "

C’est faux ! » sur les bancs du groupe GDR et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

"Enfin, monsieur le député, je vous rappelle que le surloyer ne s’applique pas dans les quartiers les plus difficiles. Les familles les plus en difficulté ne seront donc pas touchées par ce dispositif. "
(Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

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LA mobilisation contre ces mesures injustes reste donc d'actualité !!!
La ligne de défense et les justifications de cette loi commencent à être bien faible...

nb : Document et info obtenue après lecture du site des Henriettes.

2 commentaires:

  1. Ce monsieur apparu est un petit crétin qui regerettera un jour d'avoir vidé les banlieues de ses quelques petits bourgeois qui y sont encore présents (pour bosser et payer leur loyer).

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  2. Cette fameuse "mixité sociale" n'est pas une invention de technocrate, mais une réalité ressentie dans nos groupes d'immeubles. Le mélange d'origines et de cultures permet de garder les parties communes en état correct et d'obtenir le respect des règles collectives (via une amicale ou une assoce de locataires).

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