vendredi 24 février 2012

Contre les surloyers abusifs détruisant la mixité des quartiers

Des propos intéressants d'une femme politique de droite et soulignant les difficultés et les situations injustes créés par la Loi Boutin...


Voici quelques extraits :

Rachida Dati. " L’UMP n’est pas opposée au logement social. Mais on ne peut pas en construire si vous ne mettez les équipements qui vont avec (....)  Dans le 7e, je ne m’oppose pas au logement social (....)   Il faut avoir une politique cohérente sur le logement social. Je me bats pour qu’on ait beaucoup plus de logements intermédiaires pour les classes dites moyennes, sinon on risque de les faire partir et de déséquilibrer des quartiers avec uniquement des très défavorisés. On ne favorise pas la mixité. Il y a du très social, moyen social et intermédiaire. Il ne faut pas faire tout l’un ou tout l’autre."

"Il faut déjà trouver d’autres sources de financement pour notre politique de construction de logement qui n’est pas assez efficace. Ensuite, c’est vrai, quand la loi Boutin a été mise en œuvre, on s’est aperçu que les surloyers faisaient partir les classes populaires. Mais tout ça se fait avec une politique de construction cohérente. Dans mon arrondissement, on a perdu des habitants. Le foncier et l’immobilier sont très cher. J’interviens auprès des promoteurs privés et j’ai 200 logements sociaux de programmé. La politique du logement aujourd’hui est menée de manière arithmétique. On fait partir des habitants de classes moyennes. "

L'interview complète 

Est ce que certains politiques commenceraient à réaliser les dégâts de cette loi ???

Vos témoignages nous intéressent tous !

D'autres commentaires et témoignages que nous replaçons à la une  :

"Je suis locataire à aulnay/bois, hlm dans une zone sensible, mais mon hlm ne fait pas partie du contingent et je paie un surloyer qui m'oblige à quitter les lieux. J'habite l'appartement depuis 1985, mon loyer charges comprises était de 600€, puis de 800€, puis de 1 200€ et depuis janvier avec un rappel, puisque les 3 F ne font la révision que sur les loyers de fin février :  mon loyer s'élève à 1400€.*
J'ai donné mon préavis (trois mois) je n'ai pas jusqu'à ce jour de logement mais vais probablement me tourner vers le parc privé.
Depuis le surloyer, cet endroit agréable à vivre est devenu un ghetto où la mixité sociale n'existe plus et la misère fait place à un certain bien être. J'aurai voulu exprimer tout cela à cette horrible Mme BOUTIN, et lui rappeler que certains membres bien lotis du gouvernement vivent eux dans des immeubles à loyer intermédiaire sans être obligé de déménager
."

et également :

"Indignée et écœurée
Comme vous tous je suis outrée et dois faire face à un SLS supérieur à 100% de mon loyer. Je vis dans un appartement à Châtillon depuis 2003 dans le cadre du 1% patronal. Le bailleur a changé 3 fois jusqu'au jour où une société HLM LOGIREP a racheté l'ensemble de la résidence depuis environ deux ans. Elle a procédé à des travaux de rénovation et ensuite elle a montré son vrai visage. 

Des février 2012 mon loyer doublera avec rétroactivité sur janvier. Mon époux a 62 ans et une petite retraite et depuis la loi du cumul emploi retraite il a maintenu son emploi pour nous permettre d'aider nos enfants et petits enfants. En un an nos impôts ont doublé (normal) mais maintenant c'est notre loyer. Nous avons toujours payé notre loyer rubis sur l'ongle et notre 65 m² est un vrai petit bijou refait à neuf à nos frais. Il ne reste qu'une seule solution, arrêter le cumul emploi retraite et arrêter de rêver. Améliorer le quotidien de ceux que nous aimons à 50 ou 60 ans n'a rien d'exceptionnel. Si à nos âges, nous ne pouvons pas prétendre à une vie meilleure alors il nous faut peut être songer à nous battre et à porter plainte contre cette loi absurde qui ne fait qu'accroître la discrimination sociale. Merci de votre aide et suggestions. "


Qu'il y ait un certain niveau de "complément de loyer", c'est  un principe que l'on comprend ? Mais les SURLOYERS ABUSIFS liés à une loi inconséquente, qui placent les gens en difficulté c'est vraiment Kafkaïen !